Risques industriels et territoires

Aujourd’hui, 2,5 millions d’habitants vivent à moins d’un kilomètre d’un des 1300 sites Seveso en France, c’est-à-dire présentant des risques d’accidents majeurs impliquant des substances et/ou activités dangereuses. Chaque jour, trois incidents technologiques* – fuite de gaz, rupture d’équipement…– se produisent. Souvent, on ne s’en rend pas compte ou on vit avec… puis des accidents majeurs tels que l’incendie de l’usine de Lubrizol en septembre 2019, heureusement sans victime, ou les explosions de Beyrouth en août 2020 qui ont fait 190 morts, rappellent avec fracas que le risque industriel nous concerne tous.

*Source : ARIA / Barpi

 

Salaise-sur-Sanne Salaise-sur-Sanne

 

| Pourquoi s’intéresser à la notion de risques industriels et territoires ? |

Si l’industrie à risque génère emplois et dynamisme économique, elle est aussi source de nuisances pour les territoires et de risques d’accidents majeurs, pouvant toucher l’outil de production mais également les salariés, la population, l’environnement… C’est là toute son ambivalence.

L’Icsi et la Foncsi ont déjà mené d’importants travaux ces dernières années autour des notions d’acceptabilité du risque, des réglementations et modalités de concertation citoyenne. Loi Bachelot, mise en place de PPRT (plans de prévention des risques technologiques), obligation d’information et de concertation des populations… Théoriquement, la cohabitation industries à risque et territoires devrait fonctionner. Pour autant, et cela est mis en lumière par les récents événements :

  • L’information atteint peu ou mal les riverains. Récemment, le constat était clair que la population ne savait ou ne comprenait pas ce qui se jouait sur le site de Lubrizol, augmentant même par certains comportements le risque auquel elle était exposée.
  • Les tensions entre industries à risques et société augmentent, les citoyens étant de plus en plus sensibilisés aux questions liées à la santé et à l’environnement qui touchent également les industriels.
  • On observe un défaut de confiance des citoyens envers les industries à risque mais également envers les pouvoirs publics, comme en témoigne le baromètre mené par l’IRSN chaque année.

Il apparaît alors essentiel de réinterroger la notion de culture de sécurité partagée entre acteurs industriels et acteurs externes, citoyens et pouvoirs publics. Comment poser de nouvelles bases pour un débat constructif entre toutes les parties prenantes d’un territoire ?

 

 

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Risques industriels et territoires : quelle(s) instance(s) de participation citoyenne ?

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